Vous avez contracté la COVID-19 et vous vous demandez… Suis-je le même qu’avant ? Suis-je pareil physiquement ? Si votre réponse est oui : Tant mieux ! Dans le cas contraire, cet article pourrait vous intéresser. Entre 20 et 30% des personnes répondent qu’elles ne sont plus les “mêmes” qu’avant d’avoir contracté l’infection, même si celle-ci était légère ou asymptomatique.
Le COVID long se manifeste de plus en plus. Le nombre de personnes se rendant chez le médecin augmente car elles constatent que le temps passe et que leur état de santé ne s’améliore pas, même après 12 semaines ou plus après l’infection aiguë. Il s’agit principalement de femmes âgées d’environ 45 ans. Dans certains cas, leur nouvelle situation devient invalidante, dans d’autres, leur qualité de vie est diminuée. Les scientifiques déploient de nombreux efforts pour comprendre les réponses que cette condition suscite et pour trouver un traitement approprié.
QU’EST-CE QUE LES SÉQUELLES DU COVID LONG ?
Une grande variété de symptômes ont été décrits dans cette affection multi-organique. Des enquêtes auprès de patients en Europe ont décrit jusqu’à 201 séquelles regroupées comme des symptômes généraux (telle que la fatigue), neurologiques, respiratoires, psychologiques, digestifs, cutanés (comme le pityriasis rosé chez les enfants), etc.
Les dernières publications scientifiques et médicales décrivent également, parmi les séquelles que subissent les patients, la réactivation de virus de la famille des herpès, des virus qui, après l’infection aiguë, restent généralement latents (« endormis ») dans notre corps, sous le contrôle du système immunitaire. Des articles récents mettent en évidence une réapparition de ces virus « amis » du SARS-CoV-2, tels que le cytomégalovirus, le virus d’Epstein-Barr ou encore le virus de la varicelle-zona, responsable du zona chez l’adulte. La réapparition de ces herpès-virus pourrait être responsable d’une prolongation et d’une aggravation des symptômes.
COVID LONG ET HERPÈS ZONA
Dans l’étude de Bahvsar A et al., publiée en mars 2022 et portant sur des données de la première année de la pandémie, une association a été trouvée entre le premier diagnostic de COVID-19 chez les personnes de plus de 50 ans et une augmentation de 15% du risque de développer un herpès zoster, le risque étant plus élevé chez les cas graves ayant nécessité une hospitalisation. D’autres études publiées au cours de cette année ont également émis l’hypothèse d’une relation entre la COVID et le développement de l’herpès zoster, basée sur la diminution de l’immunité cellulaire protectrice.
POURQUOI LE VIRUS DE L’HERPÈS ZONA SE RÉACTIVE-T-IL ?
Il semble que la réapparition de ces virus et leur symptomatologie soient dues à une réactivation opportuniste du virus herpétique, qui profite de la situation causée par le tableau de COVID, dans lequel le système immunitaire est affaibli. Il est précisément connu que le virus de l’herpès zoster se réactive en cas d’immunosuppression, principalement liée à l’âge. Des mécanismes immunitaires spécifiques ont été décrits qui peuvent contribuer à sa réactivation, tels que la dysfonction des lymphocytes T, importantes pour la mise en place de la réponse immunitaire spécifique, les anomalies immunitaires et la dérégulation immunitaire résultant de la COVID.
TRAITEMENT IMMUNOLOGIQUE
Compte tenu du rôle important du système immunitaire dans le contrôle des réactivations virales, il semble opportun d’étudier des options de traitement visant à stimuler la réponse immunitaire antivirale qui peuvent bénéficier à ces patients, en particulier à ceux présentant une symptomatologie chronique et invalidante. Dans cette optique, la micro-immunothérapie est une approche thérapeutique visant à rétablir l’équilibre immunitaire, qui peut être intégrée dans les soins des patients souffrant d’infections herpétiques dans le but de limiter leur réplication et l’extension des éruptions cutanées, tout en aidant à contrer la déficience immunitaire sous-jacente, de sorte que le système immunitaire soit mieux préparé pour faire face au virus de lui-même.
BIBLIOGRAPHIE
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