Que savons-nous du cancer de l’ovaire ?

Ces dernières années ont vu des avancées significatives dans la prévention et le dépistage du cancer de l’ovaire, grâce à l’étude combinée des facteurs génétiques et épidémiologiques. Cette approche permet maintenant de prédire plus précisément le risque de développer un cancer de l’ovaire chez une femme.

PRÉVALENCE ET SITUATION ACTUELLE DU CANCER DE L’OVAIRE

Le cancer de l’ovaire est un type de cancer fréquent chez les femmes dans le monde. En fait, c’est le huitième type le plus courant et la cinquième cause de décès lié au cancer. Les chiffres de l’OMS montrent qu’environ 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.

Les données les plus récentes concernant le cancer de l’ovaire en France ont été publiées par l’INCa en septembre 2021. Selon ces données, le cancer de l’ovaire représente environ 4,5% de l’ensemble des cancers chez la femme, avec environ 4 700 nouveaux cas diagnostiqués en 2020. Le cancer de l’ovaire reste l’un des cancers gynécologiques les plus mortels, avec un taux de survie à 5 ans toujours inférieur à 46%.

SYMPTÔMES DU CANCER DE L’OVAIRE

Les symptômes du cancer de l’ovaire sont différents d’une personne à l’autre. En général, cela peut comprendre une douleur abdominale, des ballonnements, des problèmes digestifs tels que la constipation ou la diarrhée, le besoin fréquent d’uriner, des changements dans le cycle menstruel, des difficultés à concevoir, une perte de poids inexplicable, et plus encore. Ces symptômes sont souvent considérés comme communs chez les femmes, donc ils peuvent être confondus avec d’autres maladies et situations telles que le syndrome prémenstruel ou la ménopause, ce qui complique le diagnostic précoce.

FACTEURS DE RISQUE POUR LE CANCER DE L’OVAIRE

Plusieurs facteurs de risque augmentent les chances de développer un cancer de l’ovaire. Parmi eux, l’âge est très important : les femmes de plus de 50 ans ont un risque plus élevé. D’autres facteurs incluent des antécédents familiaux de cancer de l’ovaire, des mutations génétiques héréditaires (gènes BRCA1 et BRCA2), l’absence d’enfants ou le premier enfant après l’âge de 35 ans, l’utilisation d’une thérapie de substitution hormonale pendant la ménopause, l’endométriose, l’obésité et d’autres conditions qui favorisent l’inflammation de bas grade.

FACTEURS DE PROTECTION POUR LE CANCER DE L’OVAIRE

Il existe des moyens de réduire le risque de développer un cancer de l’ovaire. L’allaitement maternel a été identifié comme un facteur de protection pouvant réduire les risques. De plus, réaliser des examens médicaux réguliers pour détecter tôt la maladie chez les personnes présentant un risque élevé en raison d’antécédents familiaux peut améliorer le pronostic de la maladie.

Il n’existe pas de méthode préventive absolue pour cette maladie, mais l’adoption de bonnes habitudes de vie comme l’exercice régulier, une alimentation équilibrée et l’élimination des substances toxiques peut renforcer le système immunitaire et l’ensemble de l’organisme pour maintenir une bonne santé globale.

RELATION ENTRE LE CANCER DE L’OVAIRE ET LE SYSTÈME IMMUNITAIRE 

Dans le cancer de l’ovaire, comme dans d’autres cancers, le système immunitaire joue un rôle crucial pour contrôler la croissance des cellules cancéreuses dans les premiers stades. Cependant, il peut arriver que les cellules cancéreuses apprennent à éviter la réponse immunitaire du corps en créant un environnement d’immunosuppression autour d’elles, ce qui permet au cancer de se développer.

Dans le cancer de l’ovaire, la présence de lymphocytes T qui peuvent infiltrer la tumeur est un bon signe et peut ouvrir la voie à des thérapies immunitaires ciblées pour cette maladie. Ces thérapies visent à renforcer le système immunitaire pour qu’il puisse détruire les cellules tumorales de manière sélective tout en épargnant les cellules saines.

CONCLUSION

Un programme de prévention du cancer de l’ovaire doit encourager une vision large qui travaille à la réduction du risque. Les approches préventives applicables à la plupart de la population actuelle comprennent la parité, la multiparité et l’allaitement maternel. De plus, les approches qui réduisent l’inflammation et le stress oxydatif, comme l’exercice régulier et une alimentation saine, sont également importantes. Les approches chirurgicales doivent être soigneusement évaluées pour peser les avantages et les risques.

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