Nous sommes constamment exposés et entourés d’éléments nuisibles pour la santé.
Le principal motif pour lequel nous ne tombons pas malades est parce que l’organisme dispose d’un mécanisme de défense appelé système immunitaire . Il s’agit d’un ensemble de structures et de processus biologiques qui protègent l’organisme contre les maladies, en identifiant et en combattant les cellules pathogènes et cancéreuses. De plus ce système a la capacité de distinguer entre ce qui appartient au propre corps et ce qui lui est étranger, c’est-à-dire de reconnaître ses propres cellules, ses tissus et ses organes et de ce fait, ne pas les attaquer.
Cependant, parfois cette capacité, appelée auto-tolérance, est altérée ou échoue dans ses fonctions. C’est ce qui arrive lorsque le système immunitaire identifie, par erreur, les composants de son propre organisme comme étant pathogènes et met en marche une réponse exagérée et violente face à ceux-ci, donnant lieu à ce qu’on appelle une maladie auto-immune.
Les maladies auto-immunes affectent entre 3 % et 5 % de la population et sont généralement chroniques, pouvant toucher un ou plusieurs organes simultanément.
Causes des maladies auto-immunes
Les différents facteurs responsables de ce genre de pathologies, actuellement connus, sont les suivants :
- Facteurs génétiques : La majorité des maladies auto-immunes sont polygéniques, c’est-à-dire que ce sont des maladies héréditaires produites par des mutations dans plusieurs gènes en combinaison avec d’autres facteurs.
- Facteurs environnementaux : par exemple le tabac ou la lumière.
- Facteurs infectieux : Les actions démesurées continues du système immunitaire face aux infections virales ou bactériennes peuvent favoriser le développement de processus auto-immuns.
- Facteurs hormonaux : Les maladies auto-immunes sont plus fréquentes chez les femmes que chez les hommes, ce qui indique la possible influence des œstrogènes dans le développement de ces maladies.
Classification des maladies auto-immunes
Les maladies auto-immunes peuvent être classées en deux catégories :
- Maladies auto-immunes locales (spécifiques de certains organes) : Ce type de maladies se caractérise par une réponse immunitaire dirigée contre un seul antigène situé dans un organe. Par exemple : la maladie d’Adisson, la thyroïdite d’Hashimoto, le diabète juvénile insulino-dépendant ou la myasthénie entre autres.
- Maladies auto-immunes systémiques (non spécifiques d’organes) : Ce type de maladie se caractérise par la production d’anticorps dirigés contre le noyau et/ou le cytoplasme des cellules. Par exemple : l’arthrite, la néphrite, la vascularite, le lupus érythémateux systémique ou le syndrome de Sjögren entre autres.
Bibliographie :
- Davidson A, Diamond B. Autoimmune diseases. N Engl J Med. 2001 Aug 2;345(5): 340-50.
- Sfriso P et al. Infections and autoimmunity : the multifaceted relationship. J Leukoc Biol. 2010 Mar;87(3): 385-95.