Prévention du cancer du côlon
Le cancer du côlon est l’un des types de cancer les plus courants et reste l’une des premières causes de décès par maladie. L’obésité, une alimentation et un mode de vie peu sains, ou encore le vieillissement, sont quelques-uns des facteurs de risque de l’apparition de cette maladie.
Depuis plusieurs décennies, de nombreuses politiques de sensibilisation à la prévention ont été mises en place dans de nombreux pays, ce qui donne de bons résultats avec des diminutions soutenues des taux d’incidence. En France, l’incidence diminue chez l’homme (0,5 % par an en moyenne entre 2010 et 2023) alors qu’elle augmente légèrement chez la femme (0,4 % par an en moyenne entre 2010 et 2023), selon le site Santé publique France.
Cependant, il est préoccupant de constater que les patients atteints sont de plus en plus jeunes et que dans cette population, ce type de cancer peut être plus agressif. La raison en est encore inconnue, mais il semble nécessaire d’adapter les stratégies de prévention à ce groupe de personnes.
Dans ce post, nous voulons profiter de l’occasion pour sensibiliser davantage sur l’importance de la prévention et de la détection précoce du cancer du côlon.
Voici les principales recommandations:
RÉALISER UN DIAGNOSTIC PRÉCOCE DU CANCER COLORECTAL ET CONNAÎTRE LES SYMPTÔMES D’ALERTE
En règle générale, il n’y a pas lieu de se préoccuper, mais la présence de certains signes devrait inciter à consulter un médecin. Si des symptômes tels que la diarrhée ou la constipation, des saignements rectaux, des douleurs ou des crampes abdominales, une sensation de plénitude gastrique continue (pesanteur, “trop-plein), de la fatigue, une perte de poids, des nausées ou des vomissements, de l’anémie inexplicable, etc. persistent, il est recommandé de consulter un médecin.
Une des stratégies clés en matière de prévention est la détection précoce des polypes précancéreux du côlon et leur traitement. Cela se fait par une coloscopie qui permet de visualiser et d’enlever les polypes lorsqu’ils sont plus facilement traitables.
Certaines personnes peuvent avoir une prédisposition génétique à développer un cancer du côlon. C’est pourquoi, si des antécédents familiaux existent, il convient de les signaler au médecin afin de réaliser des tests génétiques et des examens de détection précoce.
COMPRENDRE LES FACTEURS DE RISQUE DE CANCER DU CÔLON
L’activité physique dans le cancer colorectal
Un mode de vie sédentaire est un facteur de risque car le manque d’activité physique régulière peut contribuer à l’accumulation de toxines et de composés cancérigènes dans le côlon. De plus, la sédentarité diminue la motilité intestinale, ce qui provoque une stagnation des déchets et des substances toxiques dans le côlon qui peut entraîner une inflammation chronique et l’apparition de cellules anormales qui peuvent se transformer en cancer. Les personnes inactives peuvent également développer d’autres facteurs de risque tels que l’obésité, le diabète, etc.
L’influence d’un régime alimentaire déséquilibré sur le cancer du côlon
Les régimes riches en graisses sont un autre facteur de risque car ils stimulent la sécrétion d’acides biliaires, favorisant ainsi un environnement inflammatoire qui, à long terme, modifie les caractéristiques cellulaires en favorisant la mutation vers des cellules cancéreuses. Ce type de régime augmente l’obésité, le risque de diabète, ce qui à son tour augmente le risque de cancer. Une proportion élevée d’aliments transformés favorise également l’accumulation de substances toxiques qui agissent dans le même sens.
Mauvaises habitudes et cancer
La consommation d’alcool, de tabac et d’autres toxines sont des facteurs de risque connus en raison des dommages qu’ils causent à l’ADN cellulaire. Il faut les éviter à tout prix. L’alcool produit dans le corps des métabolites capables d’altérer les chromosomes cellulaires en entraînant des mutations génétiques. Il en va de même pour les molécules toxiques du tabac. Les deux éléments altèrent également la fonction immunitaire en réduisant la capacité de récupération et de régénération cellulaire de l’organisme.
IMMUNITÉ ET IMMUNOTHÉRAPIE DANS LE CANCER DU CÔLON
Le cancer est généralement un processus qui se développe lentement et qui inclut une série de processus dans lesquels la capacité de régulation et de contrôle de la croissance des cellules est perdue. C’est pourquoi, dans de nombreux cas, les premiers stades sont asymptomatiques et la prévention devient un élément fondamental.
Il convient de noter que d’autres facteurs sont déterminants dans l’apparition d’un cancer, tels que le système immunitaire, qui est capable de détecter et de détruire ces cellules anormales avant qu’elles ne deviennent une tumeur. Les tumeurs, également au niveau de l’intestin, apparaissent lorsque ces cellules sont capables d’éviter ou de supprimer les actions du système immunitaire. En fait, c’est pourquoi la recherche biomédicale se tourne de plus en plus vers les modalités d’immunothérapie combinées à des traitements cytotoxiques tels que la chimiothérapie ou la radiothérapie, pour améliorer le contrôle de la tumeur à partir de son micro-environnement.
Dans ce contexte, la micro-immunothérapie, grâce à son approche d’immunomodulation, a un grand potentiel en tant que thérapie adjuvante dans le contexte du cancer colorectal. Cette thérapie est basée sur l’utilisation de molécules de signalisation telles que les cytokines – des composants clés du système immunitaire – à très faibles doses, afin de soutenir la réponse immunitaire de l’hôte dans son propre langage. Dans le contexte du cancer, la régulation immunitaire vise à améliorer la qualité de vie du patient et à améliorer la tolérabilité des traitements oncologiques.
N’oubliez pas que c’est le professionnel de santé qui doit toujours être en mesure d’évaluer votre cas particulier et votre état immunitaire, et de vous recommander le traitement qui vous convient. Si vous avez des questions sur les traitements de micro-immunothérapie, n’hésitez pas à nous contacter. Et si votre médecin n’est pas encore familiarisé avec la micro-immunothérapie, n’hésitez pas à lui transmettre ces informations pour pouvoir l’informer sur ces modalités de traitement.
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