Comme toutes les allergies, les allergies respiratoires sont des réactions pathologiques du système immunitaire (qui prennent la forme d’une réponse inflammatoire exacerbée) envers des substances (les allergènes) qui ne sont en réalité pas dangereuses et qui ne causent aucun problème aux personnes non allergiques. Dans le cas bien précis des allergies respiratoires, la réponse immunitaire anormale se déclenche au niveau du système respiratoire, dans les voies respiratoires supérieures (rhinite allergique) ou inférieures (asthme allergique et alvéolite allergique extrinsèque).

En plus des facteurs génétiques et héréditaires, l’apparition de ces allergies est également influencée par des facteurs environnementaux, comme le niveau de l’allergène potentiel dans l’air et le temps d’exposition à celui-ci.

Pollen et autres substances responsables d’allergies respiratoires

Les allergies respiratoires sont dues à des substances qui se trouvent dans l’air ambiant, que ce soit dans les espaces intérieurs ou extérieurs. En général, les allergènes intérieurs entraînent des symptômes chroniques tandis que les allergènes extérieurs provoquent des symptômes le plus souvent saisonniers (comme ceux bien connus du « rhume des foins »). Parmi les substances responsables des allergies, les plus courantes sont :

  • Le pollen
    • Arbres (olivier, platane…)
    • Plantes (millepertuis, chénopode, camomille…)
    • Herbes (graminées)
  • Les champignons
    • Alternaria
    • Cladosporium
  • Les poils d’animaux
    • Chats
    • Chiens
  • Les acariens
  • Les insectes
    • Cafards
    • Mites

En plus des substances elles-mêmes, d’autres facteurs déclencheurs peuvent agir sur la réponse allergique via divers mécanismes qui restent encore inconnus dans certains cas : la nervosité et le stress, les pleurs, certains types d’aliments (acides ou épicés), le rhume, les odeurs fortes, la fumée, la poussière, les changements brusques de température, la pratique excessive d’une activité physique… Ce dernier élément touche particulièrement les personnes asthmatiques et est dû au fait que la respiration rapide refroidit et assèche les voies respiratoires, qui se contractent lorsqu’elles se réchauffent à nouveau. Cette situation apparaît le plus souvent lorsque l’air est sec et frais.

Les principaux symptômes des allergies respiratoires

En fonction de l’allergie respiratoire concernée, on rencontre différents types de symptômes qui touchent chaque individu d’une manière spécifique et dont l’intensité (de légère à grave) varie également selon la génétique et l’exposition à l’allergène (niveau et temps d’exposition).

Dans le cas de la rhinite allergique, les principaux symptômes sont :

  • Des picotements au niveau du nez,
  • Des éternuements,
  • Des mucosités, généralement liquides,
  • Une congestion nasale,
  • Et parfois une conjonctivite.

L’asthme allergique se caractérise par :

  • De la toux,
  • Une respiration sifflante,
  • Une sensation d’étouffement,
  • Une douleur ou une oppression de la poitrine,
  • Des sécrétions ou des mucosités,
  • De la fatigue.

L’alvéolite allergique extrinsèque présente un cadre plus sévère avec :

  • De la toux,
  • Une dyspnée,
  • De la fièvre,
  • Un sentiment de malaise général,
  • Des frissons,
  • Des douleurs articulaires.

Le cas particulier des bébés et des enfants

Il est bien connu que les bébés et les enfants sont particulièrement sujets aux rhumes, d’où peut-être l’origine du terme « morveux » utilisé pour les qualifier. Les épisodes d’éternuements, de toux et de nez bouché sont notamment fréquents lors de l’entrée à la crèche ou à l’école. Cependant, si cet état perdure plus de quelques semaines, il faut vérifier qu’il ne découle pas d’une autre cause, une allergie par exemple, car les symptômes sont parfois gênants et peuvent avoir un impact négatif sur la vie de l’enfant : manque de concentration, insomnies, maux de tête, etc.

Quels tests peut-on faire pour détecter une allergie ?

Pour en avoir le cœur net, tant pour les bébés et les enfants que pour les adultes, le mieux est de consulter un allergologue qui effectuera les tests adaptés. Il peut s’agir par exemple :

  • De tests cutanés avec des allergènes spécifiques. On utilise en général la technique appelée « prick ». Le risque pour le patient est tout à fait minime et ces tests ont l’avantage d’être rapides, indolores, précis et reproductibles.
  • D’analyses de sang et des mucosités. Elles permettent de vérifier la présence de marqueurs moléculaires (IgE) et cellulaires (éosinophiles) de l’allergie.
  • De tests de provocation. Pour ces tests, on utilise de manière contrôlée les allergènes que l’on suppose impliqués pour valider le lien entre l’exposition aux allergènes et les symptômes.
  • De tests de la fonction respiratoire.
  • De tests de bronchodilatation.

Quels traitements pour les allergies respiratoires ?

À l’heure actuelle, il n’existe pas de médicament qui permette d’éliminer définitivement les allergies, mais les traitements destinés à prévenir et à soulager les symptômes ont beaucoup progressé. Voici les principales possibilités qui existent actuellement :

  • Éviter l’exposition à l’allergène. Cela suffit parfois à contrôler la pathologie (quand on est allergique aux chats par exemple) mais dans d’autres cas, il est quasiment impossible d’éviter le contact, notamment lorsqu’il s’agit d’allergènes environnementaux (acariens, champignons, pollen…). Dans ce type de cas, l’application de mesures d’hygiène spécifiques peut permettre de limiter les symptômes.
  • Prendre un traitement pour soulager les symptômes, par exemple des antihistaminiques ou des corticostéroïdes. Cependant, ces médicaments sont des solutions temporaires dont les effets bénéfiques disparaissent à la fin du traitement. De plus, ils ont parfois des effets secondaires indésirables sur la santé du patient.
  • L’immunothérapie allergénique (ITA), qui consiste à administrer progressivement des doses de plus en plus importantes de l’allergène dans le but de moduler la réponse immunitaire et ainsi d’atténuer les symptômes lors des expositions ultérieures.
  • La micro-immunothérapie, en utilisant des molécules de notre système immunitaire, comme les cytokines qui régulent les processus inflammatoires, en doses inférieures ou identiques aux doses physiologiques, peut moduler les réactions anormales du système immunitaire et contribuer à soulager les symptômes des allergies.

Références

  1. Baeza ML. Los agentes causantes de las enfermedades alérgicas. En [Libro de las enfermedades alérgicas de la Fundación BBVA]. Editorial Nerea, SA. 2012. ISBN 978-84-92937-15-8.
  2. Alergia respiratoria. Sociedad Española de Alergología e Inmunología Clínica (SEAIC). [Consulté le 11/03/2021]. Disponible sur : [https://www.seaic.org/pacientes/conozca-su-enfermedad/enfermedades-alergicas-respiratorias]
  3. Los síntomas de rinitis alérgica también se pueden manifestar en casa. Sociedad Española de Inmunología Clínica, Alergología y Asma Pediátrica. [Consulté le 11/03/2021]. Disponible sur : [https://www.seicap.es/es/los-s%C3%ADntomas-de-rinitis-al%C3%A9rgica-tambi%C3%A9n-se-pueden-manifestar-en-casa_86111]
  4. Del Giacco SR, Firinu D, Bjermer L, Carlsen KH. Exercise and asthma: an overview. European Clinical Respiratory Journal. 2015;3(2):27984.

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