Nos articulations sont le moteur essentiel et discret de notre corps. Elles se manifestent dans chaque mouvement, que ce soit pour marcher, tourner la tête, taper sur un clavier ou simplement respirer.
Ce sont ces structures flexibles qui nous permettent de bouger, d’absorber les chocs et de maintenir la stabilité corporelle.
Qu’est-ce qu’une articulation et à quoi sert-elle ?
Une articulation est le point de rencontre de deux ou plusieurs os, mais aussi un os et du cartilage ou même un os et une dent.
Leur fonction principale est de permettre à notre corps de bouger de manière coordonnée et souple, tout en reliant les différentes parties du squelette. Grâce à ces structures, nous pouvons marcher, tourner, soulever des objets ou simplement garder l’équilibre. De plus, les articulations assurent élasticité et stabilité, protégeant les os des frottements et de l’usure.
Si certaines articulations agissent comme des charnières, à l’image des genoux et des coudes, d’autres, telles que l’épaule ou la hanche, offrent la possibilité de mouvements plus complexes, multidirectionnels et avec une grande amplitude.
Types d’articulations : selon leur structure et leur fonction
Les articulations sont classées selon leur structure anatomique et leur fonction, ce qui nous permet de mieux comprendre comment et pourquoi elles bougent de certaines manières. Explorons les différents types d’articulations et voyons quelques exemples.
Selon sa structure
Articulations fibreuses
- Formées de tissu conjonctif fibreux dense.
- Elles ne possèdent ni cavité articulaire ni liquide synovial.
- Mobilité minimale ou nulle, conçue pour assurer la stabilité.
Exemples : sutures crâniennes, syndesmose tibio-fibulaire, gomphose (dents).
Articulations cartilagineuses
- Les os sont reliés par du cartilage hyalin ou du fibrocartilage.
- Elles permettent des mouvements limités, absorbant les chocs.
- Elles ne possèdent pas de cavité synoviale.
Exemples : disques intervertébraux, symphyse pubienne, jonction côte-sternum.
Articulations synoviales
- Les plus courantes et les plus mobiles.
- Les os sont reliés par du cartilage.
- Elles possèdent une capsule articulaire, une membrane synoviale, une cavité contenant du liquide synovial et du cartilage articulaire.
Sous-types selon le mouvement :
-
- Plan (arthrodie) : glissement limité, par exemple intercarpien.
- Articulation (ginglyme) : flexion et extension, par exemple, coude, genou.
- Pivot (trochoïde) : rotation, par exemple, articulation atlanto-axoïdienne.
- Condylienne : mouvements dans deux plans, par exemple, le poignet.
- En selle : déplacement important, par exemple, carpométacarpien du pouce.
- Sphéroïde (énarthrose) : mouvements dans plusieurs directions, par exemple épaule, hanche.
Articulations osseuses
- Deux os fusionnent complètement, formant une union rigide.
Fréquent au cours du développement embryonnaire et dans certaines zones du crâne chez l’adulte.
Selon sa fonction
Synarthrose
- Elles n’autorisent aucun mouvement.
Ex. : sutures crâniennes.
Amphiarthrose
- Mouvement très limité.
Ex. : symphyse pubienne, articulations entre les vertèbres.
Diarthrose
- Entièrement mobile et complexe.
Ex. : genou, hanche, épaule, poignet, cheville.
Donnée intéressante : la mobilité dépend des ligaments, du tonus musculaire, du cartilage et du degré d’inflammation locale. Par conséquent, même les articulations conçues pour une grande amplitude de mouvements peuvent se raidir en cas d’inflammation ou de dégénérescence.
Comment les articulations sont composées et quel rôle joue chaque partie
Une articulation est un mécanisme parfaitement emboîté :
- Cartilage articulaire : tissu conjonctif qui amortit les chocs.
- Membrane synoviale : tissu qui tapisse l’articulation et produit le liquide synovial.
- Liquide synovial : lubrifie et prévient l’usure.
- Ligaments : ils entourent et stabilisent l’articulation.
- Tendons : tissu conjonctif résistant qui relie les muscles aux os.
- Bourses séreuses : sacs remplis de liquide qui réduisent les frottements.
- Ménisque : cartilage spécial, par exemple au niveau du genou, qui répartit les charges.
Les lésions et maladies articulaires les plus fréquentes
Voici quelques-unes des lésions ou maladies articulaires les plus courantes :
- Entorses
- Luxations
- Fractures articulaires
- Arthrose (usure et destruction du cartilage)
- Arthrite (inflammation, souvent à médiation immunitaire)
- Tendinite
- Fibromyalgie
- Rupture du tendon ou du ménisque
Articulations et système immunitaire
Les articulations ne sont pas de simples structures mécaniques : le système immunitaire y joue un rôle essentiel . De plus, les douleurs articulaires indiquent que le système immunitaire réagit à une agression. Lorsqu’une blessure survient (entorse, fracture ou même usure progressive comme l’arthrose), l’organisme déclenche un processus inflammatoire pour réparer les dommages . Par conséquent, la régulation de cette réponse peut contribuer à prévenir la chronicité de l’inflammation et l’apparition de douleurs chroniques ou de maladies inflammatoires.
Micro-immunothérapie : comment elle aide dans les processus inflammatoires articulaires
La micro-immunothérapie est une approche thérapeutique qui utilise des messagers immunitaires à faible dose pour traiter ou corriger spécifiquement les déséquilibres du système immunitaire.
Dans le domaine de la santé articulaire, la micro-immunothérapie vise à :
- Moduler l’inflammation et empêcher qu’elle ne devienne chronique.
- Favoriser la réparation tissulaire et la récupération fonctionnelle.
- Réguler l’activité immunitaire, en évitant à la fois la surstimulation et la suppression excessive.
- Réduire la récurrence des épisodes inflammatoires.
Elle ne remplace pas les autres traitements lorsqu’ils sont nécessaires, mais peut les compléter, notamment en cas de blessures récurrentes ou d’inflammations prolongées.
Conclusion
Les articulations sont bien plus que de simples points de connexion entre les os : ce sont des structures dynamiques qui nous permettent de nous adapter et de bouger librement.
Prendre soin de ses articulations, c’est prêter attention non seulement à la mobilité et à la force musculaire, mais aussi à l’équilibre interne du corps. En cas de blessure ou d’inflammation, le système immunitaire réagit naturellement ; le réguler est donc essentiel pour éviter que ces problèmes ne deviennent chroniques. De plus, adopter de bonnes habitudes comme une activité physique modérée, un repos suffisant et une alimentation équilibrée, ainsi que des stratégies comme la microimmunothérapie lorsque nécessaire, nous aident à protéger et à préserver la santé de nos articulations.
En fin de compte, la santé n’est pas quelque chose que l’on a ou que l’on n’a pas ; c’est quelque chose dont il faut prendre soin chaque jour .


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