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Le cancer est une maladie complexe : nos propres cellules se dérèglent, se multiplient de manière anarchique et forment des tumeurs. Face à cette menace, on pourrait penser que notre système immunitaire intervient naturellement pour les éliminer. Pourtant, il n’en est rien dans bien des cas.
Pourquoi ? Parce que les cellules tumorales sont capables de passer inaperçues. La clé de cette invisibilité réside dans ce qu’on appelle les antigènes tumoraux. Ces molécules jouent un rôle essentiel dans la capacité du corps à détecter et à éliminer les cellules cancéreuses.
Explorons ce que sont ces antigènes, comment ils interagissent avec les cellules cancéreuses et comment la micro-immunothérapie peut tirer parti de ces mécanismes pour améliorer la réponse immunitaire.
Que sont les antigènes tumoraux ?
Les antigènes tumoraux sont des protéines ou fragments de protéines exprimés à la surface des cellules cancéreuses. Il en existe deux types :
- Antigènes tumoraux spécifiques (TSA) : ils n’apparaissent que sur les cellules cancéreuses. Exemple : la protéine HER2 dans certains cancers du sein.
- Antigènes tumoraux associés (TAA) : ce sont des protéines normales, mais présentes en excès sur les cellules cancéreuses. Exemple : l’alpha-foetoprotéine (AFP) dans certains cancers du foie.
Le rôle des antigènes tumoraux dans le cancer
Contrairement à une idée reçue, les antigènes tumoraux ne causent pas le cancer. Ce sont les mutations génétiques qui dérèglent les cellules et provoquent leur comportement anormal. Ces cellules altérées expriment des protéines inhabituelles, que le système immunitaire peut repérer comme étrangères.
Le problème ? Ce processus de détection n’est pas automatique. Dans de nombreux cas, le système immunitaire ne parvient pas à reconnaître les cellules cancéreuses comme dangereuses. C’est ce qu’on appelle l’évasion immunitaire.
Comment les cellules tumorales échappent à l’immunité
Les cellules cancéreuses ont développé des stratégies sophistiquées pour se camoufler. Voici les principales :
1. Disparition des antigènes tumoraux
Certaines cellules ne présentent plus ces antigènes à leur surface :
- Elles cessent de les produire (mutation),
- Elles diminuent l’expression du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH), empêchant les lymphocytes T de les détecter,
- Elles favorisent la sélection de clones cellulaires moins détectables.
Résultat : le système immunitaire ne les voit pas.
2. Suppression de l’immunité
Les tumeurs créent un microenvironnement immunosuppresseur :
- Elles sécrètent des molécules qui affaiblissent les cellules immunitaires,
- Elles attirent des cellules qui inhibent la réponse immunitaire (T régulateurs…).
Ce contexte affaibli permet aux cellules tumorales de proliférer sans obstacle.
3. Mimétisme moléculaire
Certaines cellules tumorales modifient leurs antigènes pour les faire ressembler à des protéines normales. Le système immunitaire les considère alors comme « inoffensives ».
Que peut-on faire ? L’apport de la micro-immunothérapie
La micro-immunothérapie est une approche qui utilise des doses faibles à très faibles de substances immunorégulatrices pour stimuler ou rééquilibrer la réponse immunitaire. Elle peut jouer un rôle crucial face à ces stratégies d’évasion.
1. Rééquilibrer le microenvironnement tumoral
Certains traitements visent à normaliser l’environnement de la tumeur :
- Réduire l’inflammation chronique,
- Limiter les signaux d’immunosuppression,
- Encourager une réponse immunitaire plus active.
La micro-immunothérapie peut soutenir ces processus de manière ciblée.
2. Agir en synergie avec les traitements conventionnels
Chimiothérapie, radiothérapie, immunothérapie… Ces traitements peuvent être très agressifs pour l’immunité. La micro-immunothérapie :
- Aide à limiter les effets secondaires sur le système immunitaire,
- Peut être utilisée en complément pour maintenir les défenses,
- Rétablit un équilibre post-traitement (stress, fatigue, baisse d’immunité…).
3. Compatible et bien tolérée
Sa formulation en doses physiologiques, avec des molécules naturelles reconnues par le corps, rend la micro-immunothérapie :
- Sans effets indésirables majeurs,
- Compatible avec les autres traitements,
- Adaptée aux adultes comme aux enfants.
Conclusion
Les antigènes tumoraux sont des signaux essentiels pour permettre au système immunitaire de détecter les cellules cancéreuses. Pourtant, les tumeurs savent comment les masquer, les modifier ou désactiver les défenses du corps. C’est là qu’une stratégie comme la micro-immunothérapie prend tout son sens : réactiver l’immunosurveillance et renforcer les capacités naturelles du corps à faire face à la maladie.
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